Malgré l'opposition syndicale, Villepin lance aujourd'hui son «plan d'urgence».
A mi-parcours de l'échéance des «cent jours» que le Premier ministre Dominique de Villepin s'est fixée «pour rendre la confiance aux Français», le «plan d'urgence pour l'emploi» est lancé. Quatre des cinq ordonnances qui l'instaurent, celles concernant le secteur privé sont soumises ce matin au Conseil supérieur de l'emploi, présidé par le ministre délégué à l'Emploi, Gérard Larcher. Elles seront adoptées lors du dernier Conseil des ministres avant la trêve estivale, le 2 août.
Essai. Ce contrat nouvelles embauches remet en cause l'un des principes fondamentaux du droit du travail qui veut que, passé les premiers mois de période d'essai, un employeur ne peut se séparer d'un salarié sans invoquer une cause «réelle et sérieuse». Celle-ci peut être soit économique, soit «liée à la personne du salarié», mais motiver le licenciement demeure une obligation incontournable. Avec ce contrat, cette contrainte disparaîtra pendant les deux premières années pour les entreprises comptant jusqu'à vingt salariés
Les salariés de moins de 26 ans ne seraient plus comptés dans les effectifs pour l'organisation des élections de délégués du personnel, un amendement sénatorial à la loi PME a limité l'organisation de ces élections à une fois tous les quatre ans au lieu de deux.
Horaires. Une autre mesure d'inspiration libérale a fait hier l'objet d'un recours du groupe PS à l'Assemblée devant le Conseil constitutionnel. Il s'agit d'une disposition, introduite par le député UMP Jean-Michel Fourgous, sous forme d'amendement au texte PME de Dutreil, qui permet de ne plus fixer d'horaires mais de compter en «forfaits jours», y compris pour les non-cadres.
A défaut de parvenir à «rendre la confiance» aux Français en cent jours, le social à la mode Villepin a déjà réussi à attiser la méfiance des syndicats en moitié moins de temps.
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Dans la rubrique "mauvaises surprises de l'été", on continue.
La parole est à Maître Koba