Fournisseurs d'accès à Internet et acteurs de la filière musicale ont signé mercredi matin une charte anti-piratage numérique.
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Si l’industrie du disque, les fournisseurs d’accès et le gouvernement ont affiché leur satisfaction lors de la signature de la fameuse charte d’engagement pour lutter contre la piraterie musicale sur le net, des voix dissidentes n’ont pas tardé à se faire entendre
De son côté, la Ligue Odebi, qui rassemble des associations françaises d'utilisateurs de services internet à haut débit, se montre très sévère envers le volet pédagogique de la charte. Celui-ci prévoit, entre autres, que les pouvoirs publics, en association avec l’industrie musicale et les FAI, sensibilisent les jeunes «notamment par la projection de films dans les classes, mettant en avant les méfaits de la piraterie et par des rencontres avec des producteurs, des créateurs et des artistes».
L’association s'élève contre ce dessein avec virulence: «L'intimidation, la diabolisation, voire les amalgames ou les insultes (par exemple le "doigt d'honneur" adressé aux internautes par l'industrie phonographique) sont totalement contraires aux principes pédagogiques les plus élémentaires, et ce d'autant plus si l'on passe sous silence le fait que les Français paient en réalité une redevance pour copie privée», souligne-t-elle dans un communiqué. «Si la copie privée est du "piratage", alors la redevance pour copie privée est du "racket", et l'on verrait assez mal un "racketteur" aller faire la morale à un "pirate".»
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