Une explication très simple pour ceux qui essayent encore de comprendre après l'avoir eu dans le c*l...
Alors voilà... Madame Ginette a une buvette à Bertincourt, au fin fond du Pas-de-Calais. Pour augmenter ses ventes, elle décide de faire crédit à ses fidèles clients, tous alcooliques et presque tous au chômage de longue durée.
Vu qu'elle vend à crédit, Mme. Ginette voit augmenter sa fréquentation et, en plus, peut augmenter un peu les prix de base du calva et du ballon de rouge.
Le jeune et dynamique directeur de l'agence bancaire locale, quant à lui, pense que les ardoises du troquet constituent, après analyse, des actifs recouvrables, et commence à faire crédit à Madame Ginette, ayant les dettes des ivrognes comme garantie.
Au siège de la banque, des traders avisés transforment ces actifs hautement recouvrables en CDO, CMO, SICAV, SAMU, OVNI, SOS et autres sigles financiers que nul n'est capable de comprendre. Ces instruments financiers servent ensuite de leviers sur les marchés et conduisent, sur le NYSE, à la City, sur les bourses de Francfort et de Paris, etc., à des opérations sur dérivés dont les garanties sont totalement inconnues de tous (c'est-à-dire, pour rappel, les ardoises des ivrognes de Dame Ginette).
Ces produits dérivés sont négociés pendant des années comme s'il s'agissait de titres très solides et sérieux sur les marchés financiers de plus 80 pays.
Jusqu'au jour où quelqu'un se rend compte que les alcoolos du troquet de Bertincourt n'ont pas un rond pour payer leurs dettes... La buvette à la Ginette fait faillite... Et le monde entier l'a dans le c*l...
C'est simple, non ?