En 2004, le nombre de P.-V. a chuté de 30% sur les autoroutes et de 51% au pied des radars automatiques
BRUXELLES La peur du gendarme. En 2004, alors que les contrôles radars le long des autoroutes ont de nouveau augmenté, le nombre de conducteurs pris en infraction a chuté de 30%. Et la diminution atteint même 51% devant les radars automatiques! Les Belges roulent moins vite. C'est désormais une certitude.
Les chiffres 2004 viennent d'être révélés par l'état-major de la police fédérale, au travers d'une réponse parlementaire du ministre de la Mobilité, Renaat Landuyt.
L'essentiel des contrôles est effectué au moyen des radars mobiles de la police fédérale, les Multanova, qui équipent surtout des voitures banalisées. Ces radars mobiles ont surveillé nos autoroutes et autres grands axes durant 31.363 heures, contrôlant la vitesse de 26,2 millions de véhicules. Résultat: 280.803 conducteurs (à peine 1%) en excès de vitesse suffisant pour recevoir un procès-verbal ou une perception immédiate. La comparaison avec 2003 est édifiante. Ces mêmes radars mobiles étaient sortis moins longtemps (30.597 heures) mais avaient flashé beaucoup plus: 400.773 procès-verbaux. Le calcul est vite fait: il y a eu 30% de P.-V. en moins en 2004.
Pour les radars automatiques, en tout cas ceux gérés par la police fédérale, l'évolution est encore plus impressionnante. Le nombre de P.-V. dressés est tombé de 67.972 en 2003 à 33.329 en 2004. Moins 51%! Ici, le nombre d'heures de contrôles a légèrement baissé (de 118.000 heures à 111.000 environ), mais pas de quoi justifier un pareil effondrement des P.-V.
Feu rouge en prime
Dans le détail, en 2004, les radars automatiques ont pris en infraction 33.329 véhicules. Cela a donné lieu à 28.148 P.-V. et à 5.181 perceptions immédiates. La majorité des infractions enregistrées par radar automatique sont des excès de vitesse: 29.403. Mais les caméras ont également photographié 3.376 automobilistes qui brûlaient un feu rouge. Ajoutez 190 chauffards qui cumulaient les deux: brûler le feu tout en roulant trop vite!
On ne connaît pas encore les résultats des polices locales, qui contrôlent les routes secondaires ou les agglomérations, où se passe l'essentiel des accidents. Une baisse de la vitesse y serait là aussi tout bénéfice pour la sécurité routière
La Dernière Heure