Parmi les justifications les plus communes au piratage d'oeuvres musicales sur Internet, le prix prohibitif des albums est sans doute en première place. Il n'est pas rare en effet de voir le prix d'un CD dépasser les 20 euros, une somme de moins en moins en phase avec la valeur attribuée à une dizaine de titres. Est-il justifier pour l'industrie du disque de vendre ces produits à de tels prix ? C'est ce que nous souhaitons ici vérifier en étudiant la répartition complète de l'argent donné par le consommateur au revendeur.
La répartition du prix d'un CD n'est pas une science exacte. Elle dépend de tous les contrats négociés entre les différentes parties. L'exemple suivant prend en compte un CD acheté d'une valeur de 20€ avec des chiffres approchant au mieux la réalité du secteur. Enlevons la TVA (19,6% en France, soit 3,28 €), il nous reste 16,72€ à partager entre les différents acteurs de la chaîne.
Le prix d’un CD sur ce système pourrait donc être évalué comme ceci :
7% (1,17€) pour les paroliers. C’est peu, mais une fois la chanson écrite, que dire...
19% (3,18 €) pour l’interprète sur les 16,08 € du départ. Ce pourcentage qui peut paraître faible est très controversé. Sur certains artistes, on serait plus proche de 10% (moitié moins !)... Tout cela dépend de la "valeur" de l’artiste, de son poids dans la balance lors des négociations : connu/inconnu, grosse promotion/petite promotion, etc.
22% (3,68€) pour la distribution. Toujours aussi gourmande, cette portion n’est pas des plus réduites. La grande distribution reste fidèle à elle-même, y compris sur les CD...
52% (8,69€) pour les maisons de disques, ça peut faire froid dans le dos, mais détaillons plutôt ces 52% !
Lire l'article complet