par Koba » 20 Juil 2005 13:12
Sacrebleu !!! Pourquoi ne cites-tu jamais que des mroceaux choisis corroborant ta vision des choses ???
Quelques lignes plus loin, une autre conséquence de cette possible réforme est énoncée, qui est exactement le "négatif" de celles que tu déplores !
«Vous trouvez normal que le salarié moyen ayant gagné contre le promoteur véreux qui lui a livré un pavillon inhabitable doive attendre quatre ans en supportant les frais d'appel avant d'être dédommagé ?», demande Me Michel Benichou, président du Conseil national des barreaux, organisation favorable à la réforme. «Aux prud'hommes, un salarié qui gagne doit attendre quatre ans et demi avant de toucher ses indemnités quand le patron fait appel», poursuit-il.
Le caractère suspensif de l'appel étant par nature une arme à double tranchant, il n'existe pas de solution parfaite en la matière. Soit ce caractère suspensif est maintenu et le risque perdure de voir introduits des appels purement dilatoires. Soit il est supprimé ou conditionné et les risques que tu soulignent existent effectivement.
De là cependant à affirmer qu'il s'agit d'une mesure défavorables aux moins nantis, à hurler qu'elle étouffe le droit à l'appel (mais comment peut-on rationnellement écrire une telle c*nnerie ??? Libération, c'est la Dernière Heure française ou quoi ???) et à crier au complot petit-bourgeois, je trouve qu'il y a un pas à ne pas franchir.
Accessoirement, je m'insurge contre ta remarque finale. Le système juridico-judiciaire européen ne connait pas les dérives de son cousin américain. Et vu notre histoire, il coulera encore beaucoup d'eau avant qu'il en soit ainsi (ce qui, bien entendu, ne signifie pas que notre système soit exempt de toute critique ni même qu'il soit fondamentalement meilleur que le système américain).
Expliquer partiellement que 70% de la population carcérale fassent partie des couches les moins favorisées de la population par la volonté de "mettre les pauvres en prison" me semble inepte. Critiquer le système, qui, peut-être, fait naître un enfant dans un milieu privilégié, où il recevra une bonne éduction et ne manquera de rien alors que son voisin, né de parents alcooliques, devra faire face à 1000 difficultés et aura 100 fois plus d'occasions de mal tourner, je l'admets. Le début pourrait être intéressant. Mais il serait bon de ne jamais oublier qu'un homme devrait toujours pouvoir faire quelque chose de ce qu'on a fait de lui. Oui, des circonstances atténuantes existent, oui, des explications peuvent être données à certains comportements, mais en toute hypothèse, chacun est maître de sa vie et il ne tient qu'à lui, quitte à en baver, de lui donner un sens et de se faire sa place au soleil.
Concrètement, je vis - trop, beaucoup trop à mon goût - près d'un bloc de maisons habitées par ce que j'appelerai des "broleux". Peut-être n'ont-ils pas eu de chance, peut-être leur bonne étoile s'est-elle fait la malle. Mais comment les excuser en voyant qu'ils n'ont rien d'autre à f**tre de leurs journées que d'aller chercher leurs allocations de chômage ou de je-ne-sais-quoi, en glandouillant toute la journée (ou plus exactement de 12:00 à une heure ou deux du matin, pour bien emm*rder les gens qui doivnet se lever à 6:00 pour aller bosser). Et en constatant que c'est encore trop leur demander que de trier leurs ordures, de reprendre leurs crasses (canettes de bières, etc.) après avoir terminé de festoyer sous la fenêtre de ma chambre aux petites heures, etc., etc. ?
Ras-le-bol ! Pour en revenir à un autre sujet de la tribune, dans ces cas-là, pour moi, c'est tolérance zéro ! Pas de pitié. Au lieu de cela, tu n'oses même pas leur demander de faire un peu moins de bruit car tu crains soit un mauvais coup, soit un pavé dans tes fenêtres. Appeler la police ? Mouais, quand elle daigne se déplacer. Et quand bien même... Elle leur fait une petite remontrance et ils recommencent le lendemain.
Si demain je perds mon boulot (je sais, je suis fonctionnaire, donc, l'hypothèse est surréaliste, mais soi...), il me faudra quelques temps pour m'en remettre, mais si je dois aller vider des citernes de m*rde à mains nues pour gagner ma vie, hé bien j'irai. Parce que j'ai ça dans le sang. Et parce que ce n'est pas, quand une tuile te tombe sur le coin de la gueule, en t'apitoyant sur ton sort et en buvant des canettes de bière sans rien f**tre d'autre que les choses s'arrangeront.
--- Fin du coup de gueule ---
"Il vaut mieux mourir debout que vivre agenouillé" (Emiliano Zapata)
"La douleur est temporaire : qu'elle dure une minute, une heure, un jour ou même une année, peu importe, elle finira toujours par s'estomper. En revanche, si j'abandonne, ça ne s'effacera jamais" (Lance Armstrong)
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