Rétroacte... Il est presque 13:00. Sarah et moi nous apprêtons à manger un bout quand son attention est attirée, dehors, par une dame âgée marchant cahin-caha dans la neige avec sa canne. Soit, me direz-vous... Mais elle ne semblait pas trop savoir où elle allait et était... en robe de chambre ! Nous observons son manège, nous la voyons traverser la rue et rester au beau milieu de celle-ci. Puis finalement regagner le trottoir. Tout ça, évidemment, avec un lot de clampins en tous genre autour d'elle qui l'ignoraient superbement !
Je sors, je "récupère" la vieille dame. Je lui demande d'où elle vient. Pas de réponse. Je cite les différents mouroirs... euh... pardon... maisons de repos (ou, plus hypocrite encore, "senioreries") et je finis par obtenir un signe affirmatif de la tête. J'essaie de héler une ou deux voitures pour qu'un trouduc' m'y conduise. Peine perdue : on me regarde comme un martien et on continue sa route ! Grrr...
J'arrive à la maison de repos. Un pensionnaire me conduit au 2e étage avec la vieille dame. Celle-ci regagne sa chambre pendant que j'invective le médecin se trouvant sur place. A quoi ce gros connard me réponds "Oh, mais ce ne sont pas mes pensionnaires ; je suis le médecin traitant". Cela sans lever son putain de gros cul pour aller voir comment allait la dame !!! (Note : j'aurais dû lui mettre une tarte en travers de la gueule !)
Je déniche une infirmière dans une chambre un peu plus loin. "Ah oui, elle s'est échappée...". Je la tance vertement. "Mais on ne peut pas être derrière tous nos pensionnaires !". "Ah non ? Et on vous paie pourquoi alors ???". Enifn, bref, il s'agissait d'un dialogue de sourds. Que j'ai conclu en signalant que j'allais aller déposer plainte à la police pour défaut de surveillance. Ce que je viens de faire.
Putain, quelle triste époque... Et j'vous parle même pas de l'ambiance glauque à l'intérieur de la maison de repos. Ni des cris que poussait un pensionnaire un peu plus loin et qui semblaient tout droit sortis d"un film d'horreur...
Ça devient, malheureusement, très rare les personnes qui se préoccupent encore du sort des autres dans ce monde d'individualistes. La preuve en est la réaction de tes "interlocuteurs".
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