Dans des circonstances difficiles, la France réunie a confié en 2002 à Jacques Chirac la responsabilité de protéger nos libertés. Le candidat Chirac affirmait alors que :
« Autoriser les brevets sur les logiciels mettrait l’Europe sous la coupe des entreprises américaines. Il faut refuser la vassalisation technologique vis-à-vis des Etats-Unis et soutenir le logiciel libre, la créativité de l’informatique française et européenne et notre indépendance technologique. »
Maintenant qu’il dit défendre les institutions européennes et nous engage à ratifier la nouvelle constitution, nous demandons aujourd’hui au Président compte de ses propos de candidat, alors que la France reste silencieuse face à ces dénis de démocratie, face à la mise en cause d’intérêts vitaux, face à l’incohérence de cette politique avec les bénéfices qu’elle retire déjà du développement de l’informatique libre.
La démocratie européenne bafouée par la Commission EuropéenneL’APRIL, la FFII et la FSF France appellent donc le gouvernement français à prendre ses responsabilités et le chef de l’État, Jacques Chirac, à respecter sa promesse de campagne [3] de s’opposer à la brevetabilité du logiciel.
suiteLe Conseil européen a déclaré aujourd'hui que l'accord sur les brevets logiciels du 18 mai 2004 était adopté (voir ce document), ceci en violation du règlement intérieur, malgré le manque manifeste d'une majorité qualifiée des États membres et en dépit de demandes de plusieurs pays (Pologne, Danemark, Portugal ...) de réouvrir les négociations. Ces pays se sont insurgés contre cette adoption qui serait plus proche d'un véritable "forcing" que d'une décision/adoption démocratique car elle n'aurait pas été faite en respectant les règles.
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La démocratie européenne bafouée par la Commission Européenne, nous saurons quoi répondre lorsqu'on nous demandera notre avis sur l'avenir de l'Europe.