Je vois le problème sous 2 aspects.
D'une part, sous l'aspect du client se sentant floué et n'ayant cure du responsable final des malheurs qui lui arrivent. Sous cet angle, je suis totalement d'accord avec toi : les hotliners sont généralement polis (encore que...), mais là s'arrêtent souvent leurs compétences...
D'autre part, sous un autre aspect, celui de la course au profit (voilà que je tiens les mêmes discours que
Sam, à l'aide !!!), comment pourrait-il en être autrement ? Oui, les hotliners sont souvent peu compétents, mais n'est-ce pas logique lorsqu'on délocalise les helpdesks, lorsqu'on engage des gens pour quelques mois sans prendre la peine de les former, lorsqu'on réduit tellement les effectifs que les call centers sont saturés presque continuellement, lorsqu'on impose à cahque agent de gérer un nombre d'appels ne lui permettant pas de faire de son mieux pour chacun de ceux-ci, etc., etc.
Le petit bonhomme que j'ai eu hier soir en ligne m'a rappelé de son GSM vers 20:15 pour reconnaître sa faute de ne m'avoir pas prévenu, en m'expliquant que le service technique avait rencontré des problèmes, qu'il avait été débordé d'appels, etc. Peu importe qu'il ait présenté la vérité comme ça l'arrangeait ou non : il avait vraiment l'air d'être dans ses petits souliers. Et je pense qu'il était sincère. Même si cela n'excuse en rien ses erreurs.
Mais faut-il les lui imputer personnellement ou faut-il blâmer un système pourri qui veut qu'il en aille ainsi ?
(Evidemment, il n'est pas exclu qu'il en faille un peu des deux !)
Je n'ai pas été plus doux pour la cause, je l'avoue. A choisir entre le pigeon et le méchant, je préfère être le second. Toutefois, dans l'enquête de satisfaction évoquée ci-dessus, j'ai insisté sur la seule qualité que je reconnaissait au service technique dans cette affaire, à savoir son amabilité. Certes, le guignol semblait ne pas toujours comprendre ce que je lui expliquait. Certes, il a m*rdé à différents égards. Certes, il aurait dû me prévenir des problèmes. Etc. Mais ce n'est pas à lui qu'appartenait la décision de me servir aujourd'hui en urgence avant 11:00. Et personne, au-dessus de lui, n'a visiblement pris cette décision. Ce qui confirme la déliquescence du système...
Evidemment, vaut-il la peine de le remettre en question quand seul un abruti sur 10 ou sur 100 va venir faire de son nez à mon instar ??? Ca me rappelle Fight Club et le boulot d'Edward Norton : vaut-il mieux, en cas de problème avéré sur une série de véhicules, faire rappeler toutes les voitures concernées ou payer les indemnités aux victimes sachant qu'il y a une probabilité de 1 sur X pour que le problème en question tourne au drame. Si X voitures potentiellement concernées multipliées par Y dollars de frais de révision est supérieur à Z indemnités à payer, alors, les voitures ne seront pas rappelées...
Le schéma est global à l'heure actuelle...