Le nom du groupe Vaya Con Dios signifie "va avec Dieu" en espagnol. De fait, on peut dire que les dieux étaient avec ce groupe belge. Durant ses dix ans d’existence, Vaya Con Dios a vendu pas moins de sept millions d’albums. Longtemps avant que les musiques du monde et métissées ne deviennent à la mode, le groupe a combiné avec bonheur les rythmes du Sud avec la mélancolie de la musique tzigane et des sons venus d’Inde ou d’Arabie, une formule pleine d’émotion qui a conquis les amateurs un peu partout dans le monde.
Le groupe est né en 1986 et se composait à l’origine de la chanteuse Dani Klein (Danielle Schoovaerts), du contrebassiste Dirk Schoufs et du guitariste Willy "Willy" Lambregt. Plus tard, Dani Klein a continué à travailler avec notamment le guitariste Jean-Michel Gielen et le batteur Philippe Allaert.
Dès son premier morceau, "Just a friend of mine", Vaya Con Dios récolte le succès. Les critiques qualifient la chanteuse Dani Klein de version féminine de Willy Deville en raison de sa voix un peu traînante rappelant les chanteurs espagnols. Avec l’aide de musiciens de studio chevronnés sort un premier album rempli de bijoux tels que "Don't cry for Louie" et "Puerto Rico". Le deuxième album joue avec toutes les émotions fortes et intenses comme la vie même. Une chanson sur la fragilité ("What’s a woman") y côtoie un air joyeux qui donne envie de fredonner, "Nah Neh Na". La reconnaissance internationale est là. L’année 1992 est placée sous le signe de la tristesse, de la mélancolie et de la séparation dans l’album "Time Flies", totalement réalisé par Dani Klein car Willy Willy et Dirk Schoufs ont entre-temps quitté le groupe. Le clip "Heading for a fall" est très remarqué sur MTV et ouvre la voie à une tournée mondiale en 1993. De nouvelles portes s’ouvrent. Dani enregistre l’album bluesy "Roots and Wings" dans les légendaires Muscle Shoals Studios en Alabama, où ont également travaillé Etta James et Aretha Franklin.
Après une tournée européenne triomphale, Vaya Con Dios cesse d’exister en 1996.
Après un long, très long, trop long silence, Vaya con Dios est de retour en octobre 2004 avec l'album «The Promise», un album 12 titres chantés en anglais, en français, en allemand ou en espagnol (comme «La Llorona», si populaire au Mexique), voire à couleurs d'Afrique (dans «Illia» où Dani Klein forme un duo avec l'Angolais Bonga). Quant à «Je l'aime je l'aime», c'est une originale adaptation de «Djelem Djelem», sorte d'hymne... national des Tziganes, mélodie que le grand public découvrit à travers «J'ai même rencontré des Tziganes heureux», film fameux tourné en 1967 en Yougoslavie par Aleksandar Petrovic. Autre preuve de l'éclectisme de ce CD raffiné : «Je te veux», un poème de Henry Pacory (né en 1873), qu'Erik Satie transposa en valse lente en 1902.
Mika:
C'est cool, c'est frais
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