Tant que l'homme restera l'homme, cela sera inévitable. Comme le disait Montesquieu (la constatation ne datant donc pas de hier...), tout homme détenteur d'un pouvoir est naturellement porté à en abuser.
Alors, jetons la pierre à ceux qui, détenant une parcelle de la puissance publique, en usent et en abusent. Mais n'oublions pas deux choses.
Premièrement, nous ferions probablement tous - ou presque - de même si nous étions à leur place. Et cela sans nécessairement être de "mauvais bougres". Seule varierait la limite que chacun se fixerait. Et il me semble acceptable que seuls ceux qui poussent le bouchon trop loin" soient sanctionnés. "Acceptable" ne signifie évidemment pas "idéal", loin s'en faut. Mais l'homme est ainsi fait...
Deuxièmement, même avec toutes ses tares, le système dans lequel nous évoluons est probablement non parmi les meilleurs, mais au moins parmi les moins mauvais qui existent ou qui ont existé. Qu'il s'agisse de l'utopie communiste, atrocement dénaturée en pratique mais qui n'aurait pu connaître aucune autre destinée. Qu'il s'agisse des régimes d'extrême droite. Ou de beaucoup d'autres encore.
Alors, fustigeons les abus, mais gardons raison et n'exagérons pas à notre tour, car même si nous ne pouvions un jour plus copier nos DVD, nous pourrions toujours aller nous coucher sans crainte d'être arrêtés arbitrairement en pleine nuit, nous rassembler sans être matraqués, exprimer démocratiquement notre mécontentement sans finir derrière les barreaux, etc.
('tain, et c'est moi qui suis amené à dire tout ça...)