Freux a écrit:Mais je crois qu'ici il faut avoir plus d'inquiétude concernant l'adresse IP publique relevée que le débit de la connexion correspondante; un "pirate" avec une "petite" connexion active 24H/24H téléchargeant un volume plus important qu'un "pirate" occasionnel avec une grosse connexion téléchargeant un fichier par semaine sera plus exposé. Vu ce que j'ai lu dans ce fil, les bouffons du roi ne sont pas disposés à faire dans la guerre en dentelles, mieux vaut prévenir que guérir.
J'ajoute que l'on ne sait d'ailleurs rien des modalités de la chasse aux IP. Quel est le délai minimal entre 2 relevés ? Et pour combien de fichiers ?
Le type qui télécharge mettons un album de musique, chanson par chanson, va donc avoir 10 téléchargements concomitants, 1 pour chacun des 10 titres. Ca donne quoi ?
- premier avertissement pour chanson 1, 2eme avertissement dans la foulée pour chanson 2 ?
- premier avertissement pour ces 10 chansons le 13/03/2009 a 23h ? Quid si je télécharge lentement cet album et que le 14 mars a une heure du mat y a un second relevé ? 2eme avertissement ?
Les IP collectées, l'étant par les milices des majors, qui les transmettent à l'Hadopi.
Ce qui est très pénible dans cette histoire, je l'ai deja évoqué, dès le début, c'est que le relevé d'IP n'indique en rien qu'il y a forcément téléchargement illégal. Pour que cette méthode tienne la route, il faudrait au minimum qu'une connexion avec l'IP en question soit initiée afin de vérifier que le partage/échange de fichiers est réellement possible.
Sinon en on revient a ce qu'a dit The pirate Bay : il inséreront de fausses IP comme étant actives sur un torrent et tu peux te retrouver accusé alors qu'a ce moment la tu surfais gentiment sur GN.
Et personne n'ira demander a ton FAI si tu étais bien en train de télécharger sur un tracker a ce moment la, ce qui pourrait te disculper. On voudra juste savoir à qui appartenait l'IP a ce moment la, pas ce qu'il faisait réellement, ce qui engendrerait des couts de traitement encore plus exorbitants que ce qu'ils seront.
Je me demande si laisser sa connexion délibérement ouverte à tous les vents, en tant que partisan de l'internet libre et accessible à tous, pourrait être un argument de défense recevable ?
Toute la perversion (ou le génie c'est selon) de cette loi, c'est de biaiser et de ne pas attaquer en frontal mais de créer un délit, la non sécurisation de ligne.
Sur le principe de "tu es responsable des dommages que pourraient causer ton chien, tes enfants, etc." tu deviens responsable de ta ligne et de l'usage qui en est fait.
Ca évite de chercher le pirate réel, d'identifier s'il s'agit d'un membre de la famille en particulier ou d'un tiers si la ligne a été détournée et ca accuse donc (a juste titre dans leur logique) le titulaire de l'abonnement, qui ne sera pas inquiété directement pour le piratage mais pour la non sécurisation de sa ligne et des effets induits de ces manquements.
(ceci dit on peut quand même te tomber aussi dessus en plus avec l'arsenal d'avant, les 3 ans + 300 000 € d'amende pour contrefaçon, l'un n'exclue pas l'autre).
On en arrive a "t'obliger" a installer un programme étant censé empêcher le téléchargement illégal pour qu'une once de bonne fois soit éventuellement portée a ton crédit si jamais tu étais accusé.
On te dira que c'est "exactement" pareil que si tu veux t'assurer contre le vol, ton assureur te demandant éventuellement pour te couvrir que tu installes une porte blindée ou que tu tatoues ta voiture/mette une alarme.