Rattrapons notre retard !
Ces derniers temps, j'ai regardés quelques films, dont aucun ne m'a malheureusement transcendé...
Tout d'abord
Donnie Darko, un film dont j'attendais peut-être trop et qui m'a cruellement laissé sur ma faim. En particulier quant à son aspect fantastique. Dans la même veine, je lui préfère nettement l'Effet Papillon. Il n'en reste pas moins que la peinture d'une bourgade américaine moyenne est plutôt réussie, notamment avec cette horripilante et idiote bigote (mais n'y a-t-il pas redondance ?) mère d'élève dont le nom m'échappe.
Vient ensuite
Le Journal De Bridget Jones, dont j'attendais probablement trop aussi. J'ai trouvé Bridget gentiment extravagante et désolante, certes, mais pas aussi déjantée que je l'espérais. Le traitement reste celui d'une gentille comédie romantique, mais sans plus. Tout en notant quand même la prestation très agréable à suivre de Renée Zellweger.
J'ai également regardé
Phone Game, où Kiefer Sutherland fait une brève apparition. L'idée originale est prometteuse, mais elle n'est pas exploitée comme elle aurait pu l'être. Tout reste assez gratuit et sans véritable profondeur. Les motivations du "méchant" restent floues et un peu ridicule. Le "héros" est un minable dont la vie ne présente, ni en bien ni en mal, quoi que ce soit d'original. Tout cela faisant que l'on passe un bon moment, le film étant rythmé, mais sans se dire que l'on a vu un chef-d'oeuvre.
Enfin, entrons de plein pied au royaume des navets avec
Closer, Entre Adultes Consentants. Un prétendue prise de tête existentielle qui n'est rien d'autre que l'histoire de 4 adultes hédonistes, égoïstes et gâtés, se trompant les uns et l'autres et cherchant systématiquement à avoir ce qu'il n'on pas. Une illustration contemporaine de la moral de L'Ane Et Ses Maîtres, de La Fontaine, "Notre condition jamais ne nous contente, la pire est toujours la présente". Traitée sans brio et superficiellement dans Closer, cela devient plus exactement "Je n'ai pas envie de ce que j'ai, je veux autre chose et dès que je l'ai, je regrette ce que je n'ai plus et il me le faut de nouveau".
Mais peut-être ce film est-il vu par certains comme une belle prise de tête psychologique parce qu'il n'est finalement que le reflet d'une certaine attitude actuelle, décrite ci-dessus. Attitude se rencontrant fréquemment, me semble-t-il, dans le milieu des parvenus sociaux, ces gens conscients - eu égard à leur job, à leur voiture, etc; - de leur valeur et qui donc, s'identifiant peut-être, ne peuvent pas ne pas apprécier ce film.
Ca sent l'animosité, hein, là, pas vrai ? Je vois en effet difficilement comment être plus péjoratif. Sinon en résumant en quelques mots : une grosse m*rde malheureusement réaliste...
Heureusement que Natalie Portamn crève l'écran de bout en bout !